Sable fin et voyage divin

Dans un premier temps, restons dans la grisaille et le vent, dans l’hiver des contrées de Longemer. Suite de ma première course à Anjeux, ma campagne hivernale fût compliquée. Un mois d’Avril parsemé de mauvais résultats, de déceptions et remises en question. Trois courses en dessous de mes attentes, en recherche de bonnes sensations, en vain. Pour remédier à cela il m’était impératif de changer d’atmosphère, me vider la tête, régénérer mon corps et mon esprit.

Une petite coupure s’imposait donc comme une évidence. Par chance, la famille Brouard avait elle aussi décidé de partir, s’évader et se reposer. C’est ainsi que ce samedi 15 avril, nous partîmes vers le soleil, cap vers les Seychelles. Neuf bonnes heures de vol nous attendaient pour faire escale en Éthiopie et reprendre un second vol de trois heures. Il faut mériter d’arriver sur la charmante île de Saint Anne. Des minutes interminables, obnubilées par la volonté de se reposer à même le sable. Nous arrivâmes enfin sur les coups de 17 heures le dimanche 16 avril. Les corps fatigués, mais soulagés. Nous avions réservé huit jours au sein du Club Med, un grand village luxueux perdu sur la petite île de Saint Anne, où chambres et services sont exceptionnels. Huit jours de dépaysement, rimant avec sérénité et tranquillité.

Durant cette semaine idyllique, il était possible de pratiquer tout type d’activités : tennis, randonnées, snorkeling, paddle, voile et j’en passe. Tout cela dans un cadre grandiose et féerique. C’est pourquoi je désirais au travers cet article vous partager l’importance de la récupération, du lâcher prise dans le monde du sport de compétition. Il est important de toujours être impliqué à 100 % dans son activité, mais négliger ces temps de repos est tout simplement contre-productif. Savoir quelques fois oublier le sport ou la compétition est l’occasion de refaire le plein d’énergie et de motivation. C’est un point que je n’ai pas assez mis en application en ce début de saison et que je me dois de travailler davantage. « La séance d’entraînement est le lieu de la diminution des performances, la cuisine et la chambre à coucher les espaces où se construisent les progrès. »

Ainsi, je souhaite vous partager les deux activités qui m’ont particulièrement marqué lors de ce séjour. La première fût la randonnée que j’ai pu réaliser aux côtés de la Madré, le Padré étant en train d’accomplir son baptême de plongée. Accompagnés de deux guides, nous partîmes découvrir les horizons et l’environnement qui nous entourait. Nous partions atteindre le sommet de la petite île seychelloise. Une randonnée matinale de quatre kilomètres, dont une montée d’un kilomètre cinq cents, assez pour culminer à 300 mètres d’altitude. Après une bonne demi-heure de montée le long d’une corde, nous parvînmes au sommet. Le lieu idéal pour contempler un panorama à couper le souffle. Un point de vue surplombant tout l’archipel de l’océan Indien. Des organismes marqués par la chaleur, des chaussures marquées par l’usure, récompensée par de belles couleurs azures. Une randonnée pas prête d’être oubliée.

Deux jours plus tard, le vendredi 20 resonna selon moi comme la plus belle journée de notre séjour paradisiaque. Moi et toute la famille avions décidé de partir visiter une nouvelle île, la Digue. Un petit havre de paix, au beau milieu de l’océan Indien. Il nous fallut nous réveiller très tôt, 6 heures du matin afin pouvoir prendre un bateau et partir à la conquête de l’île. Une heure quarante-cinq, nous séparaient de celle-ci. L’occasion parfaite de combler les heures de sommeil manquantes, tout en bronzant. Le ferry pris place dans le port aux alentours de 9h 30, l’heure de récupérer les vélos tout terrain. En effet sur la Digue tout se fait à vélo, les grands manitous, ce sont les deux-roues. Ce petit paradis marin de 10 kilomètres carrés regorge de paysages merveilleux, très appréciés des touristes en recherche d’évasion. Une balade d’une vingtaine de kilomètres tout simplement magique, entre plages paradisiaques, palmiers et décor de ciné. Un moment hors du temps. Des rochers en passant par les cocotiers, les yeux brillaient, que dis-je ils s’émerveillaient.

En fin d’après-midi, il était déjà temps de retourner à l’embarcadère, des souvenirs pleins la tête, des souvenirs pleins les bagages. Effectivement, avant de nous rediriger vers le bateau, nous fîmes un saut rapide dans les magasins pour ramener un cadeau à chacun. 17 heures, le ferry reprit le cap pour Saint Anne. Situés à l’équateur, les Seychellois ont comme particularité de pouvoir admirer le coucher du soleil aux alentours des 18 heures, ainsi, nous avons pu profiter du spectacle de couleurs sur l’océan. Le soleil couché, les corps bien fatigués, la peau bien cramée par les UV, l’heure du buffet avait sonné. La soirée continua avec les animations dansantes du resort et une nuit bien méritée, remplies de beaux souvenirs, ancrées dans les pensées des heureux vacanciers. Le voyage se poursuivit encore deux jours, entre baignades, siestes, et séances de musculations . Cependant les bonnes ont une fin et nous refîmes les valises le dimanche 23 avril. En conclusion de ces vacances, j’espère avoir pris conscience qu’il faut savoir écouter son corps, ne pas lutter contre la fatigue pour pouvoir s’entraîner. Savoir récupérer et se reposer, est une clé vers le succès.

Une semaine hors du temps, féerique, utopique, une semaine sensationnelle, irréelle, merci les Seychelles.