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  • Photo du rédacteurNathan Brouard

Faites vos jeux la reprise c’est à Anjeux


L’heure a sonné, après une longue préparation hivernale le premier dossard était de sortie. Une saison de première fois, première en course FFC et surtout une première dans la catégorie OPEN 1 - 2.


Après réflexion et discussion, j’ai décidé de prendre ma licence dans cette catégorie, afin de pouvoir me familiariser avec un véritable peloton et progresser davantage. J’étais conscient que me retrouver directement dans la cour des grands allais me demander beaucoup d’efforts psychologiques. Savoir accepter de se faire lâcher, ne pas réussir à tenir le rythme ou encore abandonner avant l’arrivée. Je savais que les premières courses, voir les premiers mois seraient difficiles. Cependant je suis persuadé qu’en apprenant dans cette catégorie, malgré les difficultés et le niveau très relevé, je saurai progresser et me surpasser. Si je m’étais inscrit dans la catégorie inférieure, open 3 ou Access, les courses étaient limitées dans leurs quantités ou dans le nombre de kilomètres à parcourir. Je préfère devoir descendre d'un échelon l'année prochaine si le niveau est excessivement élevé pour moi. Souvent, dans le sport, il faut savoir sortir de sa zone de confort.

C’est donc déterminé, armé que je me dirigeai vers la première course de cette folle saison.



C’est en Haute Saône, dans le petit village d'Anjeux que ce dimanche 19 mars je pouvais enfin dévoiler le nouveau maillot du Vélo Club Géromois. 108 kilomètres et treize tours autour d’ Anjeux attendaient un peloton d’une centaine de coureurs, tous plus motivés les uns que les autres. C’est dans un grand inconnu et un stress palpable que je m’installais sur la ligne de départ, une seule idée en tête, se faire plaisir et rester le plus longtemps possible au sein du peloton. 14 h 30, le coup de feu retentit, faites vos jeux et rendez-vous au premier virage.


Le début de course fut plutôt bon, je réussis à me mettre dans un bon rythme et à me cacher au mieux du vent. Cependant, avec le manque d’expérience, je n’arrivais pas à gérer correctement les freinages et les changements d’allures, à chaque virage ou ralentissement, il fallait relancer et accélérer pour ne pas laisser le groupe s’échapper. Un effort que je vais devoir beaucoup travailler. Le parcours d'un peu plus de huit kilomètres, comptait une petite bosse d’ une centaine de mètres, un endroit clé pour les prétendants à la victoire. À chaque tour, c'était au sprint que nous la gravissions. 1 minute 30 où le cœur s’emballe et les jambes crient « mal mal ». Chaque répétition et accélérations usaient les organismes. Pour ma part, je devais vraiment me surpasser pour m’accrocher, dans ces cas-là, le cerveau est débranché. Qu’une seule idée, pousser, tirer et pédaler.


Au terme des cinq premiers tours, je faisais toujours partie du peloton. Celui ci gérait l’écart sur une petite échappée qui s’était formée. Un moment où le vent avait décidé de s’immiscer dans cette course effrénée. Toujours bien calé au milieu de la meute de coureurs, je profitais de l’aspiration. Malheureusement, à la fin de la bosse du parcours, je me reculais pour terminer sur l’arrière du groupe. Celui-ci compacte est venue s’étirer après l’accélération des premiers. C’est à cet instant que je me fis piéger, trois cyclistes décidèrent de se révéler juste devant moi, laissant partir le peloton, j’essayai de combler les quelques mètres de retard, en vain. De plus, le vent important venait mettre encore plus de difficulté pour réintégrer le groupe principal. Face au vent, la dizaine de mètres devinrent centaine…

Je perdis peu à peu le peloton, mais continuai à me battre. J’entamais le sixième tour avec une vingtaine de secondes de retard. À cet instant, je savais que la suite allait être longue.



Pour poursuivre et égayer cette journée, le ciel gris et menaçant avait laissé la place à la pluie et l’orage. Une très bonne nouvelle pour moi qui commençait à perdre les pédales. J’étais énervé de m'être mal placé et subir la cassure et la bordure. Rejoins par un autre coureur, nous étions lancés dans une course en duo pour réaliser le plus de tours possible. À deux, il est beaucoup plus difficile de garder un rythme soutenu, le vent rentre en jeu et nous ralentit. Nous avons tenu trois tours à nous relayer et lutter contre la pluie, le vent et le froid. Au terme du huitième tour, étant trop loin du peloton, je décidais d’arrêter la course, trempé et désabusé. J'avais effectué 67 kilomètres. Paradoxalement ces trois tours en duo m’ont paru beaucoup plus difficile physiquement que les cinq réalisés avec le peloton, pourtant ma vitesse était beaucoup plus rapide dans celui-ci. C'est déçu et frigorifié que je rendais mon dossard.



Une première course très dure, dans des conditions météorologiques dantesques d’un point de vue psychologique et physique. Néanmoins, j’ai pu tirer des aspects à travailler pour l’avenir. Désormais, je vais devoir axer mon travail sur le placement dans le peloton, les changements de rythme et la cadence de pédalage. En effet après l’analyse de mes statistiques de course, j’ai pu remarquer que je pédalais avec un braquet trop important, ma cadence moyenne était de 84-85 tours par minute, insuffisante pour pouvoir économiser ces forces sur la durée.



À présent, il est temps de repartir à l’entraînement et vite retrouver le chemin des courses pour se familiariser davantage avec la haute intensité, l’adrénaline et l’expérience du peloton.



photos : Merlinjmphotos


Le meilleur est à venir.



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