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  • Photo du rédacteurNathan Brouard

La Planche des belles Filles, la nouvelle Grande Dame du Tour de France

Dernière mise à jour : 6 nov. 2022



Inconnue encore il y a 10 ans, la terrible montée haute saônoise à su faire sa place parmi les emblématiques cols de la Grande Boucle. Dévoilée au grand public en 2012, l’ascension a vu les plus grands noms du cyclisme mondiale s’y imposer. Lever les bars au sommet est dorénavant mythique telle une victoire au Mont Ventoux ou à l’Izoard. Certaines victoires au sommet de la Planche des Belles Filles resteront à jamais dans les mémoires, comme par exemple la victoire de Chris Froome en 2012, la démonstration de Fabio Aru en 2017 ou encore le récital de Pogacar en 2020 lors de l'ultime contre la montre du Tour de France. Il avait bouleversé le classement général en s’emparant du maillot jaune au slovène Primoz Roglic. Chaque passage dans l'ascension, est signe d'animation et de passion.


Mais comment cette montée à su marquer les esprits du public et séduire les cyclistes du monde entier ? Située à Plancher-les-mines en Haute Saône, la Planche des belles Filles est un sommet du Massif des Vosges. Elle attise un bon nombre de cycliste amateurs du fait de sa difficulté extrême. En effet longue de 6 kilomètres pour une pente moyenne de 8%, y monter n’est pas chose aisée. De plus elle comporte plusieurs passages à 11% de moyenne dont les 100 derniers mètres à 20 %, une arrivée très attrayante pour le public.


J’ai eu la chance de pouvoir la grimper pour la première fois en 2017, âgé alors de 13 ans, elle représentait mon premier grand col à vélo. A l’époque l’excitation était tellement intense que j’étais parti pied au plancher à toute vitesse ! Bien évidemment, au bout de 1km, le petit Nathan était déjà à l’agonie. Je me souviendrai longtemps de la suite de la montée, une longue ascension, sans aucun moment de répit. Et que dire de ce mur final qui m’avait tellement fait du mal. Arrivé en haut une grande fierté m'envahissait. J'avais réussi à dompter cette difficile montée.

Le lendemain je m’étais de nouveau rendu en haut de la Planche, pour assister à la démonstration de l’Italien Fabio Aru lors de la 5ème étape du Tour de France, qui s’imposa et s’empara du maillot jaune de leader. C’était la première fois que je voyais des professionnels concourir, une après-midi inoubliable !





2019, une année de nouveauté pour la mythique montée . Les organisateurs du Tour de France et le département de Belfort voulaient encore plus de spectacle, ils voulaient du grandiose, de l’extraordinaire. C’est pourquoi qu’ils créèrent la « Super Planche des Belles Filles ». Une extension de 1 kilomètre par rapport à la version originale, un goudronnage au cœur d'une piste de ski alpin de la station saônoise. Depuis cette innovation, les coureurs et les cyclistes doivent emprunter un chemin blanc de type Gravel pour atteindre le sommet, qui culmine à présent à 1148 mètres d’altitude. Un dernier kilomètre à plus de 12% de moyenne dont des portions à 24%. Une véritable épreuve du combattant.

Le premier à avoir levé les bras dans une course World Tour est le belge Dylan Teuns lors du Tour de France 2019. Une étape qui n’a pas laissé indifférent les coureurs, qui déclaraient cette montée comme la plus dure jamais réalisée. Certains même était obligés de céder face à la difficulté et poser le pied à terre. La Super Planche, nouvelle peur de tous les sprinteurs 😊

Le classement du maillot jaune est à chaque fois bouleversé après l'étape de la Planche des Belles Filles. Lors de ce dernier Tour de France 2022, nous avons pu assister à une magnifique bataille entre les deux favoris, Pogacar et Vingegard. Un final incroyable où les athlètes arrivaient péniblement à avancer dans les pentes presque à la verticale. Le slovène fut vainqueur du duel pour quelques centièmes. Une édition record où Tadej Pogacar effectua un temps stratosphérique pour venir au bout 7 kilomètres et les 616 mètres de dénivelé positifs de l’ascension. Il arriva au sommet après 19 minutes et 37s dont une moyenne de 21,2 km/h. Une prestation irréelle !


De mon côté, en juillet dernier j’ai voulu retenter l’aventure de la planche des Belles Filles et même de la Super Planche. C’est donc accompagné de deux bons amis que je parti de Gerardmer en direction de la mythique montée. Cette fois-ci j’ai mené un rythme peu soutenu afin de m’économiser et apprécier ma montée. Après avoir terminé le col des croix et le col de Servance, nous entamions la montée phare de la journée. Comme dans mes vieux souvenirs, elle ne nous a fait aucun cadeau surtout quand ton pote attaque au kilomètre zéro. A l’arrivée des 6 premiers kilomètres, les jambes commençaient véritablement à souffrir. Et comme attendu l’ultime raidillon de la Super planche fut terrible. Impossible de se mettre en danseuse au risque de tomber à cause du chemin mal goudronné. Une délivrance indescriptible à l’arrivée !


Aujourd'hui, cette montée est à mes yeux la plus intense et difficile sur la totalité des cols que j'ai pu grimper. A présent il ne restait plus qu’a descendre et rentrer à la maison, une sortie dont je me souviendrai. 200km et 3100 de dénivelé positif et 7h 20 passées sur la selle !

Merci Maël et Quentin, mes deux camarades pour cette belle promenade.



Et toi ça ne te dit pas ? Allez dimanche on se fait la Planche ? 😊






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