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  • Photo du rédacteurNathan Brouard

On s’est fait mal à Épinal

Dernière mise à jour : 6 nov. 2022

Et de trois ! Ma foi, il est l’heure d’annoncer ma reconversion en traileur. Je plaisante bien évidemment 😊 Après avoir déjà réalisé deux trails cette année, mon attirance pour ce sport se fait de plus en plus ressentir. La saison de cyclisme touchant à sa fin, garder le goût de la compétition à travers cette discipline est idéal pour mon mental. Pour ma part, épingler un dossard est toujours une sensation indescriptible. Outre le résultat, le fait de se surpasser et aller chercher au plus profond de soi-même est une source de satisfaction et de plaisir. Enfin, ma version du bien – être passe par ce mécanisme 😊.

Ce dimanche 09 octobre, c’était un duo Brouard père et fils qui se présentait au SAP Trail. Après deux ans d’absence, cette course organisée par les sapeurs – pompiers d’Épinal faisait son grand retour. Sur les deux distances au programme, nous nous inscrivîmes sur les 10 kilomètres. Une nouvelle fois une course intense et très rapide. Mais après tout, cracher nos poumons sur le goudron, c'est notre passion non ? 😊.

Une belle matinée ensoleillée nous a été proposée pour le départ. Plus de 250 compétiteurs étaient en lice sur ce format court. Un parcours avec 350 mètres de dénivelés positifs qui empruntait les sentiers forestiers spinaliens. Après un léger échauffement et quelques accélérations, le moment d’aller serrer les dents était arrivé. Un départ inédit partageait pour la première fois avec mon père. L’élève va-t-il dépasser le maître ?

Eh bien, c'est parti à pleine balle à Épinal. Les premières secondes se sont faites au sprint, un début de course compliquée, directement en montée. Comme sur les derniers trails, une échappée se forma très rapidement. C’est à cet instant qu’il faut savoir débrancher le cerveau et s’accrocher. Manquant de vitesse, je me suis retrouvé dans un second groupe de poursuivant aux alentours du top 15. Nous étions un groupe d’une petite dizaine de coureurs, des athlètes d'un niveau similaire au mien. Je savais que je devais rester au contact de ce groupe pour réaliser une course à mon niveau, qui me satisferait. Le profil du parcours était tel des montagnes russes, un enchainement de montées, descentes incessants. Un parcours très différent de mes dernières compétitions à pied. Ne gérant pas mes efforts depuis le départ, je restais au contact des compétiteurs à mes côtés, toujours dans la bataille au Top 15.


Cependant, tout se compliqua à l’entame du 7ᵉ kilomètre. Il m’est arrivé ce que j’appelle dans mon jargon « une bonne explosion ». Luttant depuis déjà 35 minutes, repoussant le plus possible la défaillance, en espérant, en vain, qu'elle n’arrive jamais. Malheureusement, elle survint à 3 kilomètres du but. Après être arrivé au point culminant du circuit, il ne restait plus que 1 kilomètre de descente et deux relativement plats vers l’arrivée. À cet instant de la course, chacune de mes foulées se résumaient par de véritables coups de poignards dans les quadriceps. Sans vous mentir, ce dernier tronçon fut excessivement long. Actuellement en vingtième position, je luttai pour ne plus me faire dépasser. Le plus dur a été de relancer à la fin de la descente. Les longs plats étaient très éprouvants, le rythme cardiaque toujours très soutenu. "Purée pourquoi je suis venu ! " Après 45 minutes de course, la montre annonçait enfin le dernier kilomètre, une ultime montée pour filer vers l’arrivée. Plus de calcul, plus d’hésitation mon garçon, c'était le moment d’appuyer sur le bouton et distancer tes derniers compagnons ! Dans cette dernière montée, j'accélérais, la souffrance était à son paroxysme, les mollets transformés en véritables rochers. La gorge sèche, le cœur dans la douleur, ma lucidité partie voyagé, il fallait que le drapeau à damiers décide de se lever.

Je bouclai ces 10 kilomètres en 50 minutes et 45 secondes, une fin de course au mental. Comme souvent, la faculté à se surpasser est la clé du succès. Je termine aux portes du top 20 à une correcte 21ᵉ place en arrachant le bronze chez les juniors. Félicitations à Vincent Leroy et Clara Abel lauréat de cette édition 2022. Une manifestation organisée d’une main de maître, un balisage irréprochable et un parcours très plaisant. Je réserve mon dossard pour 2023, sur le 19 kilomètres cette fois.

Petite pensée à mon papa dont la malléole à décider de lâcher et se fracturer, foutu rocher… Bonne guérison mon p’tit daron !

Maintenant, c'est à toi, lâches ta play et vient tester le trail :)

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